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#SeriesRevue : American Horror Story - Roanoke

Avant de vous faire une idée plus précise de ce qui attend vos pupilles pour le cinquième épisode de la sixième saison de American Horror Story, Voici ce que j’ai pensé des quatre premiers :

Episode 1

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Qui dit rentrée scolaire , dit nouvelle saison d’American Horror Story. Cette série sait, de par son caractère anthologique, se rendre à chaque nouvelle saison encore plus attendue et excitante.
Cette 6ème saison a pourtant dérogé à la règle.
En effet, la série horrifique de Ryan Murphy n’a cette année connu qu’une très faible promotion. Cela est d’autant plus surprenant que les trailers AHS se sont construits, au fil du temps, une solide réputation. Particulièrement bien réalisés, esthétiques, brefs et efficaces, ils sont unanimement reconnus comme étant attractifs.

Cette année , FX -la chaîne qui diffuse AHS- semble avoir changé de stratégie de communication puisque les trailers se sont fait très rares, et pire encore très peu explicites.
Le thème de cette 6ème saison était alors resté très flou. A contrario des autres années où les promos s’étaient dotées d’une forte identité, explicitant le thème de la saison à venir qu’il s’agisse d’un asile psychiatrique dans la saison 2 ou d’un freak show dans la saison 4 par exemple.
Cette année, seule une photo promotionnelle montrant une maison dans un champ et la fumée qui en émane pour former un ambigu « 6 / ? » avait filtré. Il semblait donc que FX veuille communiquer de façon mystérieuse sur sa production à venir. Un pari dangereux , à mon sens , car il avait entraîné un certain désintérêt chez les spectateurs, comme en témoignent les commentaires frustrés d’internautes sur les posts Facebook de la série.

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C’est donc sans réel entrain , mais non sans curiosité , et définitivement par fidélité/estime pour les productions de Ryan Murphy que je me suis lancée dns le visionnage de l’épisode 1 de AHS. Cette nouvelle saison s’intitule  » My Roanoke nightmare ». Déjà le titre, véritable sel de l’identité d’AHS, intrigue. Qu’est Roanoke ? Une ville ? Un prénom ? Encore une fois mystère.

En outre , ce pronom possessif  » my » détonne puis qu’alors aucun titre de AHS n’avait été énoncé de la sorte.
Je n’ai pas vu l’épisode 1 à sa sortie française , mais ai pu lire quelques réactions , non sans la crainte du spoil. Celles-ci se sont montrées plutôt déçues, et également déroutées des changements survenus cette saison. Par exemple, avant de voir l’épisode, j’ai appris qu’il n’y aurait pas de générique : encore un signe de l’identité forte d’AHS qui disparaît.
Certains internautes se sont moqués de la mise en scène construite avec une narration où les personnages s’adressent à la caméra , allant jusqu’à comparer le procédé à un épisode de « Petits secrets entre voisins ». A ce propos, je dirai simplement que « Petits secrets entre voisin » a dû embaucher un excellent chef opérateur – car oui la photographie de AHS Roanoke est particulièrement réussie.

Je me suis lancée, en tentant de faire fi des réactions mitigées que j’avais pu lire. Et j’ai eu raison.
Le début est terriblement efficace avec ce carton qui annonce qu’il s’agit de faits réels, accompagné d’ une musique choc. Je suis d’abord déroutée voire dérangée par ce système des personnages qui témoignent a posteriori face caméra.D’autant plus que lorsque un personnage parle de son expérience, celle-ci est montrée mais jouée par un autre acteur. Je ne cache pas avoir été confuse à cet égard dans un premier temps.

L’ambiance est malsaine , angoissante. Un parallèle avec le cultissime Le projet Blair Witch est possible car peu est montré : le sel de ce qui effraie réside dans la suggestion. Fort.

La réalisation et les cadrages sont, comme à l’accoutumée dans AHS ou plus généralement dans le travail de Ryan Murphy, particulièrement esthétiques et maîtrisés. Cet épisode est un clair plaisir pour les yeux.

Ce qui dénote des autres saisons, c’est le faible nombre de personnages : pour l’instant seulement 3 personnages principaux, ce qui est très peu au vu des énormes casting d’AHS. Ce nombre élevé était d’ailleurs souvent perçu comme étant une faiblesse de la série (notamment dans Freakshow et Hotel car il engendrait un éparpillement de l’intrigue, et un cruel manque de focalisation et de profondeur dans les histoires respectives des trop nombreux protagonistes.)
J’apprécie d’être  » perdue » dans ce premier épisode, ne pas comprendre qui sont ces intrus , les enjeux de cette maison (car j’ai l’impression que parallèlement à la saison 1, cette maison va être un personnage à part entière de Roanoke).
« La suspension volontaire d’incrédulité » désigne cette attitude de naïveté, décontraction de l’esprit qu’adopte volontairement le spectateur devant un film. On veut se laisser berner, pour être mieux surpris. Il y a une véritable forme de plaisir à découvrir , comprendre progressivement une intrigue.
C’est le cas dans AHS Roanoke puisqu’on demeure dans le flou , ne comprenant pas clairement de quoi il s’agit : qui sont les protagonistes ? Que veulent ils ? Existent-ils vraiment ? Sont-ils seulement le fruit de l’imagination de Shelby ? Quels mystères entourent cette maison ?
Pour résumer brièvement : Un couple californien , Shelby et Matt , emménagent dans une ferme isolée en Caroline du Nord, achetée pour une bouchée de pain. Rapidement, ils reçoivent ce qu’ils pensent être des menaces pour déguerpir. Quelqu’un essaie de les effrayer et des événements inexpliqués se produisent (bruit de cochon égorgé, pluie de dents humaines, tentative de noyade…).Pourtant, ils décident de rester, bien décidés à ne pas se laisser persécuter par ce qu’ils pensent être des fermiers du coins, amers de ne pas avoir remporté la fameuse ferme lors d’une vente aux enchères.

Cet épisode s’annonce prometteur. Espérons que ce dynamisme perdure sur la saison et ne s’essouffle pas comme ce fut le cas pour AHS Hotel.


Episode 2
Impatiente de voir la suite de ce qui m’a mis l’eau à la bouche, je lance ce deuxième épisode (non sans appréhensions).
D’une part car j’ai peur que la réussite de l’épisode 1 ne soit plus au rendez vous. AHS a déçu par le passé avec un épisode pilote « vitrine » très prometteur pour au final une saison très médiocre, comme ce fut le cas pour la saison 5, Hotel. Et bien, j’avais tord. Et nous verrons pourquoi.

D’autre part , j’appréhende pour une raison plus évidente : cette saison s’annonce particulièrement effrayante, et malsaine. Et ce deuxième épisode ne va pas faire exception.
Témoin d’un rituel particulièrement barbare dans les bois, Shelby présume qu’il s’agit d’une mise en scène et décide de rester dans la maison. Effrayé par les récentes menaces, Matt a fait venir sa soeur Lee, policière, pour vivre avec Shelby.
Fidèle à sa tradition, AHS Roanoke se fait historique puisqu’elle met en scène une colonie britannique du XVIème siècle, qui semble bien décidée à faire fuir de leur territoire ce qu’ils considèrent comme des intrus.
Cet épisode marque le retour de Kathy Bates , excellente en chef matriarche de la colonie perdue de Roanoke ( ce qui explique , finalement , le titre de la série). Son personnage porte un nom plus qu’évocateur : The Butcher. ( La Bouchère)
Un nouveau personnage est introduit : Flora, la fille de Lee. Cette dernière, désireuse de s’en rapprocher, l’amène à la ferme. L’une des scènes chocs de cette épisode demeurera celle où la fillette, jouant dans un placard, annonce à sa mère avoir offert sa poupée à une certaine Priscilla, pour que celle-ci après l’avoir mise en garde sur la mort de tout le monde, la tue en dernier.

L’ambiance de cette épisode est oppressante, et encore mieux pressante car on sent que le danger se rapproche dangereusement des personnages. Pourvu que ça dure.


Episode 3

Suite à la mystérieuse disparition de la petite Flora , qui semble s’être évaporée, Matt, Lee et Shelby se mettent activement à sa recherche en ratissant les bois qui entourent la ferme. Et ceux-ci s’avèrent très hostiles. Ils y découvrent un corps carbonisé accroché à un poteau, en hauteur. Cette disposition n’est pas sans rappeler celle des affiches promotionnelles de AHS Coven.

De là à dire qu’il existe un lien entre cette saison et les précédentes…
L’horreur de cette découverte macabre fait place à la surprise, car il s’agit non pas du corps de Flora mais de celui de son père, l’ex mari de Lee.

Un personnage étonnant fait son entrée : celui d’une médium , soit disant dotée de la capacité de retrouver les enfants perdus. Campée par Leslie Jordan, la médium vient spontanément à la famille en détresse.
Une scène particulièrement choquante et répugnante fut celle où on a découvert deux enfants crasseux et à l’apparence malade tétant les pies d’une truie enceinte morte.

Ryan Murphy semble avoir un penchant pour les porcs qu’il semble s’amuse à présenter de manière toujours plus effrayante et repoussante. La mystérieuse formule « Croatoan » a été répétée plusieurs fois dans cet épisode.
Toujours mystérieuse, cette saison est pour le moment très prenante à regarder. Cela fait longtemps que AHS n’avait pas été en si bonne forme.


Episode 4
A mon sens moins intéressant et captivant que les précédents , cet épisode nous a tout de même appris de nouveaux éléments de l’intrigue : la signification du mot « Croatoan », utilisé à plusieurs reprises, les origines du personnage joué par Lady Gaga, et « l’historique des meurtres » de la colonie de Roanoke menée par La Bouchère qui a entrepris de tuer tous les habitants de la maison qui s’y sont succédés.

L’obsession de Ryan Murphy pour les mi-hommes mi-porcs a encore été à l’oeuvre à mon plus grand désespoir. Cela peut aussi être vu comme une autoréférentialité puisque un homme arborant une tête de porc était déjà apparu dans la saison 1 de AHS. Des fans pensent qu’il pourrait s’agir du personnage joué par Evan Peters , très attendu cette saison d’ailleurs.

Si cet épisode s’est avéré moins dynamique, il n’en était pas moins prometteur car commence « le cycle de la lune de sang » : la colonie de Roanoke revient à la vie et peut tuer et torturer durant six jours. Enfin, et au prix de la vie du voyant Cricket, la petite Flora peut enfin retourner auprès de ses proches. Shelby et Matt , les occupants indésirables, semblent être les prochains sur la longue liste de victime de la colonie de Roanoke.

Cet épisode fut particulièrement gore puisqu’il s’est achevé sur l’éviscération d’un homme , et qu’on y a vu écartèlement d’une femme. A ne pas regarder quand on mange donc.
Blague à part et si AHS n’a jamais été particulièrement porté sur le gore, le sanglant, l’insoutenable à voir, il est à noter que cet épisode déroge clairement à la règle. Âmes sensibles s’abstenir.
Un peu décevant car moins bons que les précédents , je ne peux nier le rôle important que va jouer cet épisode pour la suite de l’intrigue.
Rendez vous dans un mois pour lire ma critique des épisodes 5 à 8 !